Je joue de la basse depuis l'âge de 12 ans.
Avant d'arriver sur Paris, j'avais déjà roulé ma bosse sur Bergerac et Bordeaux avec plus d'une vingtaine de groupes: heavy, rock, jazz, blues, death, etc.
Quand je suis arrivé sur Paris en octobre 98, j'étais un peu pommé et pas franchement heureux d'être là. Heureusement, la musique m'a apporté son lot d'émotions.
J'ai eu différent groupes sur Paris, mais un des plus marquant a été pour moi THE PLAGUE (groupe qui semble encore exister aujourd'hui).
On a fait un concert à Courbevoie en première partie de Vulcain et surprise : Il y avait Polaris sur la même affiche (et les Betteraves ! Groupe punk fantastique)
Quelques années plus tard, j'ai rencontré Douchan à un concert de Stratovarius. Il était en train de flyer pour trouver un bassiste (zarb la coincidence !) . Pile au moment où je déprimais de ne pas jouer dans un groupe de métal.
Il a fallu que je lui rappelle dans le détail qui j'étais. Bien entendu, il était super speed, comme d'habitude. Ca ma fait rire. J'ai pratiquement aussitôt passé l'audition. J'avais une chiée de titres à apprendre. Je sais plus de combien de temps je disposais: je crois 3 semaines... Et je suis monté sur les planches pour la fête de la musique. Et ça s'est super bien passé.
Ils m'ont adopté.
J'étais très réservé le premier jour puis ils ont vite compris qu'ils avaient à faire à un sacré bout en train. Mes deux mains gauches et mes blagues à deux balles ont déclanché des crises de rire mémorables .
Bref. Au sein de Polaris, mon amitié avec Douchan a rapidement pris.
On a passé beaucoup de temps ensemble les premiers temps. Il y a eu des soirées interminables où on parlait du groupe, du concept...
Ma passion pour le métal et mon volontarisme m'ont placé en fer de lance de la motivation.
Aujourd'hui, je joue encore ce rôle de motivateur des troupes. Je ne compose pas dans Polaris, mais je soutiens autant que possible les autres membres et je pense que ça a son importance.
Au niveau de la basse, je joue ce que notre musique a besoin et pas forcément ce que j'ai envie, ce qui est un exercice plus difficile qu'il n'y parait. Ca signifie: faire la part des choses. En outre, je tiens à être à l'aise sur scène, donc je simplifie parfois mes lignes à outrance.
Quelque part, c'est pas plus mal. Comme on entend pas toujours la basse, je préfère sourire et faire le zouave que de me concentrer sur mon manche et de faire la gueule.
Je pense que le groupe y gagne plus.
Je prends plaisir à jouer et le public semble accrocher. Voilà quelque chose qui compte.
Y a toujours un ou deux abrutis pour me reprocher ma rock attitude, mais ça m'empêche pas de dormir.
Faire plaisir aux gens qui nous écoutent a beaucoup d'importance pour moi.
Actuellement, j'aimerais que l'on enregistre des nouveaux titres et qu'on fasse des concerts de plus grosse importance.
Ce que je n'aime pas, ce sont les gens qui ne jouent que pour eux-même. Qui voient leur performance avant celle du groupe. J'aime jouer avec Douchan parce qu'il est toujours partant pour faire la fête. Et un concert, pour lui, c'est la méga teuf.
Pour moi aussi, un concert, c'est la fête. J'aime par dessus tout retrouver mes amis à ces occasions.
Pour reprendre l'expression de Manowar: Un concert se termine après avoir bu toutes les bières, serré toutes les mains et b... toutes les filles. Biensûr, dans Polaris, on est tous des gentlemen.